~ Fiche d'identité ~
Nom : Sextus
Prénom : Sophronisbe
Surnom : la Numide
Âge/Date et lieu de naissance : 19 ans, née en l'an 16 après JC, dans une petite ville de la province de Numidie. Le jour n'est pas connu.
Appartenance historique ( siècle ou ère ) : Ier siècle après JC
Profession : ancienne esclave domestique, maintenant une des rares gladiatrices de l'empire
Langue(s) parlée(s) : le latin. Comprend quelques mots de grec, notamment les chiffres.
~ Apparence ~
Sa peau mate, ses cheveux noirs et ses yeux bleus prouvent son origine Berbère. Sa taille est moyenne pour son époque, petite pour la nôtre. Fine et souple, elle a cependant des muscles fermes, grâce à son entrainement de combattante.
Son corps est parsemé de cicatrices, dernière trace des coups de fouet qu'elle a reçus ; elle parvient cependant à conserver un certain charme.
~Inventaire~
Un trident, un filet d'environ deux mètres carré et un casque en cuivre sont toutes ses armes.
Elle est vêtue d'une espèce de toge courte et légère, et ses cheveux sont retenus en natte par un lien de cuir. Elle porte également les célèbres sandales romaines en cuir.
~ Caractère ~
Vendue comme esclave vers ses 2 ans, elle est donc d'un naturel serviable et obéissant. Cependant, il est inutile de la forcer à faire quelque chose qu'elle abhorre : elle s'enfuirait.
Son emploi de gladiatrice, novice ou non, dès ses 12 ans, a imprimé en elle un sens aigu de l'intériorisation de ses sentiments, ainsi qu'une habileté naturelle à la discrétion et à la dissimulation.
Elle n'est pourtant pas du tout taciturne : elle a d'abord été élevée comme compagne de la fille de ses premiers maîtres et elle donc joueuse et enjouée. D'ailleurs, elle s'est souvent réfugiée derrière son enthousiasme pour affronter les brimades du chef des gladiateurs.
~ Petite anecdote du personnage ~
Sophronisbe se réveilla dans une cellule étroite et sombre. Probablement dans l'arène.
Quelle folie l'a donc prise ? Est-elle stupide à ce point, pour oublier un des premiers principes de survie, à savoir toujours obéir à son maître ?
Elle se sentait à la fois ingrate, terrifiée et profondément soulagée, alors qu'elle allait probablement mourir, dévorée par un lion.
Son maître, qui l'a achetée alors qu'elle n'avait pas 2 ans, était parti pour un très long voyage alors qu'elle en avait 7. Elle avait alors pris son rôle "d'amie" d'Octavia, la fille du maître, encore plus au sérieux. On lui avait toujours répété que c'était pour cela qu'elle avait été achetée.
Et pour le coup, elles étaient vraiment devenues amies, Sophronisbe ayant même le privilège de recevoir la même éducation qu'Octavia.
Mais, cette année, le maître est rentré. Sophronisbe avait pourtant un excellent souvenir de lui. Il s'était vraiment montré paternel avec elle.
Au début, ce ne furent que des regards, et la jeune fille, innocente, ne releva pas . Maintenant, elle avait compris que tout le monde, de sa maîtresse aux autres esclaves, savaient pourquoi elle avait vraiment été achetée. Bien sûr, si elle pouvait tenir compagnie à Octavia, c'était encore mieux !
Bientôt, il rechercha des contacts physiques avec elle ; sa gêne croissait. Et aujourd'hui, il l'avait faite venir dans son bureau exprès pour ça. Prise de panique, elle s'était débattue comme une furie, avait frappé son maître et était parvenue à s'enfuir. A peine arrivée dans la rue, elle entendit les cris d'alerte de la maisonnée. Elle eu beau courir le plus vite qu'elle pu, elle fut rapidement rattrapée, et en réponse à ses nombreux coups de pied, elle reçut un coup sur la tête, du plus zélé des gardes.
Maintenant, elle était dans cette cellule, et se doutait bien du sort qui l'attendait.
La porte s'ouvrit. Un homme en armure de cuir accompagnait un des gardes qui l'avait attrapée.
" Tu as de la chance, esclave. Ta fureur te sauve. Raptorius a besoin d'une gladiatrice."
~ Moment de dernière minute avant le phénomène ~
Sophronisbe contemplait Fulvia. Elle lui tournait à moitié le dos, ce qui accentuait encore la majesté qu'elle dégageait.
Raptorius avait découvert leur liaison. Jaloux, il les avait condamnées à se combattre, faisant passer Sophronisbe du statut de Thrace à celui de Rétiaire. Armée seulement d'un filet, d'un casque et d'un trident, elle se sentait terriblement nue.
Les gladiateurs étaient tous en arc de cercle dans l'arène lorsque le premier coup de tonnerre retentit. Belle ambiance, pour une mort certaine.
Ce sont les hurlements des spectateurs qui lui firent relever la tête.
Jupiter devait avoir décidé de détruire le genre humain.
A l'éclair suivant, formidable, Sophronisbe s'écroula lentement...