~ Fiche d'identité ~
Nom : Inconnu
Prénom : Inconnu
Surnom : Violet
Âge/Date et lieu de naissance : Né dans les années 1960, probablement en France
Appartenance historique ( siècle ou ère ) : XXIème siècle
Profession : Effaceur apolitique
Langue(s) parlée(s) : Français, Anglais, notions scolaires d'Espagnol
~ Apparence ~
Que dire de Violet à part qu'il est exceptionnellement banal ? Homme d'un mètre soixante quinze aux cheveux bruns, sa corpulence ne trahit ni graisse ni musculature excessive ni os qui dépasse, et il a tendance à se fondre dans la foule. Eternellement vêtu d'habits "normaux" mais qui cachent souvent formes & traits, il porte continuellement des lunettes légèrement teintées, qui sont la principale "excentricité" de sa tenue.
Il est toujours accompagné d'une sacoche-mallette, elle aussi du modèle le plus commun qui soit.
~ Caractère ~
Violet est amnésique, et ça ne lui plaît pas. Ou plutôt, ça ne lui plaisait pas. Car maintenant il a retrouvé le calme et la tranquilité grâce à un nouvel emploi : effaceur. Très consciencieusement, il efface toute trace d'hommes (et de femmes) qu'il a parfois tué lui-même, d'effraction dans des lieux importants, parfois d'objets ou de comptes bancaires. On dit parfois qu'il est maniaque, mais il sait que c'est faux. Il n'est pas fou non plus. Il est juste consciencieux. Et calme. Quel mal ou quelle folie y'a-t-il à calmement dissoudre une femme qui est déjà morte ? Serait-il plus humain de laisser sa vieille voisine la retrouver dans un état de putréfaction avancée ? Violet n'est pas non plus, comme on le dit parfois (souvent ? Trop souvent en tous cas...), misanthrope ou sociopathe. Non. Il n'a rien contre les gens, même si habituellement il ne leur parle pas. Il aime les endroits sociaux. Les endroits sociaux sont des endroits rangés, où chacun est poli, où les choses sont à leur place, les endroits sociaux sont de bons endroits. Les meilleurs, ce sont les salons de thé. Ce sont les endroits les plus sociaux du monde. Tout le monde est toujours poli, et la serveuse met toujours la cuillère du bon côté de l'assiette; le gâteau est un classique, fait selon la recette, sans ces ajouts barbares que font parfois les jeunes loups New-Yorkais.
~ Petite anecdote du personnage ~
Violet, si ce n'est son travail, n'a qu'une originalité : ses yeux. Violets. Naturellement. Enfin, de ce qu'il se souvient. Il a perdu la mémoire à l'age adulte. Il ne se souvient pas avoir changé physiquement depuis. Par ailleurs, il se souvient parfaitement de tout ce qu'il a appris, mais n'a aucune idée d'où il l'a appris, ni de comment il l'a utilisé auparavant. Il a commencé comme effaceur par hasard ; attendant depuis des heures dans une salle d'attente au service des traumatismes neurologiques lourds, il rompit ses habitudes et parla avec un inconnu. Il lui raconta comment il était capable de citer un très grand nombre de produits chimiques et leurs réactions, mais qu'il n'avait aucun souvenir d'avoir fait des études en ce sens ou d'avoir jamais utilisé ces réactions. L'homme lui proposa alors de venir avec lui, pour dissoudre une statuette ; sans savoir pourquoi, probablement pour quitter cette salle qui sentait plus la déchéance que la guérison, il le suivit sans poser de question, lui fit la liste des produits à acheter, l'accompagna au supermarché, et finit par dissoudre un éléphant hindou du XIIème siècle.
Il trouva celà très apaisant, monta les échelons, puis se mit à son compte avec une solide réputation.
~ Moment de dernière minute avant le phénomène ~
Le ciel était violet. Comme toujours. Comme tout ce qu'il voyait. Le travail était fait, et il avait déjà oublié de quoi il s'agissait : ce genre de détails était si insignifiants. Il regarda à nouveau le ciel. Lui aussi était ennuyeux. Toujours identique. Et toujours mensonger. C'est alors que la femme cria ; il s'étonna qu'on le reconnaisse, et plus encore de la part d'une vieille bourgeoise qui n'aurait pas dû fréquenter les mêmes milieux que lui. C'était gênant. Voire inconvenant. Puis il réalisa qu'elle ne le regardait pas. Elle regardait le ciel. Elle devait probablement être stupide pour regarder une chose aussi ennuyeuse en criant. Il écouta son cri, pour tromper son ennui. En fait, il était assez clair, et même intelligible. Elle criait des mots. Pas des "Mon Dieu !", pas des "Maman !", ni même des "Putain de merde de fils de pute vérolé du démon". Non. Elle criait : "le ciel est violet". Pfff. Crier de telles banalités.
Puis il réalisa : "Violet vous avez dit ?". Elle n'eut le temps que de hocher la tête d'avant en arrière avant de disparaître. Il se mit à rire, et couru de toutes ses jambes vers le coeur du phénomène.