ET LA SUITE ...
Les premières cartes du deck rouge se découvrent et alors .....
Bon j'avoue peut être avoir fait un peu long, alors sachez qu'il vous faut du temps devant vous pour lire cette histoire.Cela avait commencé depuis au moins une heure.
La marche était difficile dans cette forêt dense dans laquelle on distinguait à peine les ronces des buissons.
Ils étaient quatre et s’étaient rencontrés il y avait plusieurs heures lors d’un concours de tir organisé à l’occasion de la fête annuelle de la bourgade de Villadroy.
Le choix du projectile était libre et nos quatre futurs compagnons avaient optés pour ceux avec lesquels ils avaient le plus d’affinité. Il faut dire que le lot en valait la peine, son poids en bière pour le gagnant et un sac de pièces d’or de plus de 20 livres.
Plus de 20 participants s’étaient inscrits et 5 pools de 4 avaient été constitués. Le concours commença avec la présence du bourgmestre et de sa femme, une jeune et jolie femme avec un minois qui vous fait tourner la tête même du plus endurci des hommes. Mais revenons à ce concours.
Quand ce fut le
tour d’Eglan, celui-ci pris son arc. Un arc long de très belle facture sur lequel était gravé des signes que personne ne pouvait comprendre. Enfin, presque personne car il s’agissait de runes qu’Eglan avait lui-même inscrit sur celui-ci.
Lorsque son nom fut donné, il encocha une flèche, visa longuement et lâcha la corde de son arc.
Les vibrations de la corde laissèrent entendre une douce musique pendant que la flèche traversa la distance séparant Eglan de la cible. Celle-ci la frappa quasiment en son centre. Il était fier de lui.
Rystalef était le suivant. Son choix se porta sur l’arbalète, même si il préférait la dague, la distance était beaucoup trop longue pour ce type d’arme. Sa dextérité était exceptionnelle, il visa à peine et son carreau explosa la flèche d’Eglan.
Rystalef dit alors :
« A désolé, maintenant on ne pas savoir si votre flèche était bien dans la cible »
Eglan commençait à s’énerver quand l’arbitre demanda que les deux autres participants puissent aussi tirer.
Se fut le
tour de Bandlet qui maniait la javeline comme personne. Après quelques secondes de concentration, il se pencha en arrière tel un peuplier se pliant sous la force du souffle du vent un jour de tempête et soudain se détendit comme un ressort sans oublié de lâcher la javeline. La trajectoire fut quasi rectiligne et elle se planta si près du carreau de Rystalef que celui-ci fut décalé.
« A non ce n’est pas possible » s’exclama Rystalef,
« Ah, ah ca me fait bien rire » dit Eglan
« Quoi ! »
L’arbitre du à nouveau intervenir :
« Allons, allons, messires laissez le dernier concurrent tirer »
« Ouai parce que moi j’ai pas encore joué ». C’était Gurdil qui venait de parler. Il prie un peu d’élan et lança sa
hache qui siffla dans l’air avec un bruit strident. Elle percuta la cible en son centre mais cassa au passage la javeline et détruisit une bonne moitié de la cible de telle manière qu’il était impossible maintenant de déterminer le meilleur des quatre.
Rystalef ne pu garder son sang froid qui était déjà bien chaud « Mais c’est n’importe quoi d’envoyer une
hache dans une cible comme cela »
« Quoi t’es pas content ! » dit Gurdil sur un ton de provocation
« C’est vrai ca, une
hache, ca ne se lance pas » retorqua Elgan
« eh la tafiole avec ton arc en papier mâché, je vais t’écrasé le nez » beugla Gurdil en se précipitant sur Eglan.
Malgré un reflexe sauveur, Eglan ne pu éviter le poing qui percuta sa joue gauche et l’envoya à terre 1 mètre plus loin. Il faut dire qu’avec ses 56 kilos tout mouillé, il ne pesa pas bien lourd devant Gurdil dont l’origine naine l’avait doté d’un poids inversement proportionnel à sa taille et d’une stature carré au vrai sens du terme.
Bandlet essaya de calmer le jeu : « Allons, allons, messire de l’honneur » et eu comme réponse un coup de pied perdu dans une partie sensible de son anatomie qui lui déclencha un cri strident de douleur.
Rystalef avait repérer la bourse accrochée à la ceinture de bandlet et voulu profiter de la situation pour délester le brave, plié en deux, de celle-ci.
Malheureusement sa main fut saisie et par réflexe Rystalef se retourna rapidement brandissant son poing opposé et frappa violemment la personne derrière lui. C’était l’arbitre qui venait d’avoir son nez pulvérisé.
Ce dernier, dont la carrure ressemblait à celle d’un haricot vert, cria « gardes, gardes au secours ! ».
Nos quatre compères furent encerclés et maitrisés par des soldats dont l’armure et les armes auraient pu suffire à ouvrir une échoppe de vente de pièces détachées pour guerriers.
Leurs comportements et leur stature ne laissaient aucun doute sur leur efficacité au
combat.
Sans ménagement ils furent emmenés en
prison et jetés ensemble dans un cachot après avoir été délestés de leurs armes et autres accessoires. Ils n’avaient plus que leur chemise et leur chausse sur eux.
Le cachot était sombre, le sol était recouvert d’une paille qui tentait tant bien que mal de contenir l’humidité de celui-ci.
Il n’y avait pas de paillasse et aucun meuble ou objet ne se trouvait dans ce lieu.
« Bon nous voilà dans une situation bien bordélique à cause d’un nain » dit Rystalef.
« Quoi ! « s’écria Gurdil, « c’est plutôt à cause de cet elfe et de ses flèches en bois séché »
« Mais ne suis pas un elfe ! » s’exclama Eglan, « j’ai du sang humain aussi »
« Même dilué t’es quand même une tafiole » ajouta Gurdil.
« Bon maintenant vous arrêtez vous deux » s’écria Bandlet, « il faut plutôt réfléchir ensemble comment sortir d’ici ».
« Si j’avais un petit crochet, ou une épingle, je pourrais peut-être avoir une solution » dit rystalef en s’approchant d’Eglan. Il l’observa et lui arracha un objet de sa tête.
« Aie !, ca va pas non » s’écria Eglan. « Comment il vont tenir mes cheveux maintenant !».
« On s’en fout » ne pu s’empêcher de dire Gurdil.
Rystalef s’approcha de la grille du cachot et, avec habilité, réussi à faire jouer le pêne de la serrure qui s’ouvra.
« Bon maintenant ca c’est fait, mais il va falloir récupérer nos affaires sans se faire remarquer » indiqua Rystalef.
« Ca je peux faire » dit Eglan « suivez moi ». Il prit une torche du couloir, caressa la flamme en marmonnant « Que le
temps qui s’écoule comme une rivière agitée se fige comme de la glace, que la flamme qui prend ma main nous entoure de sa lumière bénéfique » et un halo se développa entourant le groupe. Ils marchèrent jusqu’à la salle d’entrepôt des affaires des prisonniers sans que les gardes qu’ils croisèrent ne remarquent leur présence.
Gurdil demanda « pourquoi ils ne se jettent pas sur nous, ils le font exprès ! ». « C’est grâce au halo
magique que j’ai généré avec la lumière de la torche et qui nous cache vis-à-vis de l’extérieur » répondit Eglan. « Ah » se contenta de dire Gurdil visiblement septique.
Ils n’avaient pas pu tout récupérer car la magie d’Eglan avait ses limites de durée et il manquait les armes de Rystalef, de Gurdil et le carquois d’Eglan.
Une fois suffisamment éloigné de la prison, ils tinrent un mini conseil.
« Super nous pouvons nous quitter maintenant » dit Eglan.
« Sauf que n’ai plus de
hache » hurla gurdil « et moi de dague » répondit en écho Rystalef.
« Si cela vous intéresse, je connais bien un très bon
forgeron à la limite de la ville » proposa Bandlet.
« Dans ce cas allons-y ! » répondit en cœur Rystalef et Gurdil.
« Je viens aussi il doit bien y avoir aussi des flèches » ajouta Eglan.
Visiblement cette dernière proposition exaspéra le nain, mais il essaya de ne rien en laisser paraitre.
Une fois entré dans l’échoppe, Rystalef fut ébloui par une dague dont le pommeau était décoré d’un
splendide motif en forme de deux têtes de
dragon qui se croisent et dont la lame était d’un tranchant parfait.
Rystalef fut étonné du prix qui n’était pas si élevé par rapport à la facture de l’arme et l’acheta aussitôt.
Gurdil trouva une hache assez facilement, Bandlet n’avait pas menti, c’était un très bon forgeron.
Eglan mis du temps à choisir ses flèches car il hésitait entre 3 couleurs d’empennage ce qui commençait à énerver Gurdil.
« Bon ca y es t’as choisi ? On ne vas passer la journée ici ».
« Je vais prendre celles avec les plumes bleus, comme cela elles seront assorties à mes yeux ».
« Non je n’y crois pas ! Enfin, le principal c’est que l’on puisse partir et se boire une bière »
Lorsqu’ils sortirent de la boutique, ils entendirent alors l’appel passé au peuple par les autorités au sujet de leur évasion. Visiblement, ils étaient activement recherchés et comprirent que moins de temps ils restaient en ville mieux cela sera pour leur survie.
La boutique du
forgeron se trouvait près de la forêt qui bordait la ville, ils s’y précipitèrent pour échapper à leurs poursuivants.
Cela faisait bien une heure qu’ils marchaient dans cette forêt dense dans laquelle on distinguait à peine les ronces des buissons.
Soudain ils s’arrêtèrent net. La silhouette d’une
tour se dessinait à travers les branchages et les feuillages.
« C’est bizarre » s’étonna Eglan, « Je connais bien cette forêt et cette
tour ne me rappelle rien ».
« Alors continuons vers elle » s’exclama Gurdil, « Je n’aime pas marcher dans une forêt ».
Nos quatre compères repartirent alors en direction de la
tour avec la ferme intention d’en apprendre plus sur son sujet.
La suite …. Cela sera une autre histoire.